Retour sur IDAHO 2011

 

 Introduction
Arnaud Alessandrin

En écrivant cette introduction j’apprends que Louis George Tin à été arrêté à Moscou lors de la pride. Toujours en écrivant cette introduction, je lis dans « libé » qu’une députée compare encore la mariage homosexuel à la zoophilie… Ce sont des évènements  insupportables. Cela prouve, s’il était besoin de le prouver, qu’IDAHO ne se limite pas au 17 mai.

A l’O.D.T. nous nous sommes jusqu’à présent intéressés aux transidentités. Les journées IDAHO nous ont semblé un bon support pour lancer des pistes de discussions autour de nouveaux thèmes. Evidemment, lors de ces journées, les questions homosexuel.le.s sont centrales, mais nous avons ajouté à cela deux thèmes : « la bisexualité » (avec l’intervention de l’association « Wake Up » notamment) et « les masculinités » (avec les interventions de Sylvie Ayral et de Daniel Welzer Lang).

Avec Yves Raibaud, co-organisateur de cette journée, nous avons voulu que les rencontres soient pluridisciplinaires. Et de fait nous nous sommes « confrontés » à un géographe, des sociologues, des associations, des politistes, des docteures et doctorantes en communication, des militants, des élus … Vous le verrez, toutes les interventions ne seront pas disponibles sous format papier : c’est pourquoi nous proposerons rapidement un format vidéo des différents exposés.

Ces débats ont démontré que si les trans studies restent souvent ostracisées dans le domaine universitaire français elles ne sont pas pour autant inexistantes. Quelques chercheurs en sont d’ailleurs la preuve (L.Hérault, E.Macé, M-H. Bourcier)… Mais combien de doctorant.e.s travaillent aujourd’hui sur cette question ? Combien d’étudiant.e.s en master2 trouvent des financements pour une thèse sur ce sujet ? Combien de chercheurs ou d’universités sont prêts à nous ouvrir leurs portes pour une journée sur la transidentité ? Trop peu !

Nous ne pouvons donc nous empêcher de remercier ceux et celles qui sont venus discuter avec nous (Clément Arambourou, Sylvie Ayral, Matthieu Rouveyre et Daniel Welzer Lang Marielle Toulze et les associations Maison Des Femmes, Wake Up et LGP bordeaux) ainsi qu’Yves Raibaud, dont le soutient fut primordial.


Géographie de l’homophobie
 Yves Raibaud
Université Bordeaux 3 – ADES CNRS


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Conclusion de la journée et ouverture
Mélissa
Présidente de Wake up !

Les différents sujets abordés ont permis de mettre en évidence les avancés dans la reconnaissance des droits des homosexuel(le)s et des transsexuel(le)s .

Il conviendrait de prendre en compte toutes les sous-dimension de la sexualité et de ne pas se contenter d’un modèle binaire masculin-féminin / homosexuel- hétérosexuel vu comme quelque chose d’immuable.

Cependant, quelques observations de la vie quotidienne permettent de mettre en évidence que ce modèle est encore bien ancré dans nos mentalités, et ce, indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle. On observe même des formes de discriminations ou de rejet au sein même de la communauté « LG ».

Afin d’illustrer ce sujet, nous partirons sur deux observations. La première portera sur des petites annonces, la seconde sur une soirée associative. [Lire la suite…]


De la transphobie étatique

Maud-Yeuse Thomas
Chercheuse indépendante

    Ma question porte sur la notion de transphobie étatique et en quoi celle-ci est caractérisée. La liste des discriminations, stigmatisations et justifications d’exclusion, est assez conséquente. La France résiste à inscrire la discrimination sur l’identité de genre malgré les harcèlements et licenciements abusifs, agressions et meurtres, oblige à une psychiatrisation et aux THC . [Lire la suite…]


I.D.A.H.O. : Retour sur la Transphobie
Arnaud Alessandrin
Doctorant en sociologie

  Si je me permets d’intituler cette intervention « IDAHO : retour sur la transphobie » c’est qu’il me semble que le concept de transphobie associé à des évènements comme celui de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, n’est pas un concept « évident », qu’il comporte des ambigüités, tout comme les journées IDAHO d’ailleurs, qu’il s’agit de lever ou tout du moins d’évoquer.  [Lire la suite…]


Les Trans Studies face aux résistances académiques et médico-légales
Karine Espineira
Doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication

Comment les études de communication peuvent “penser le genre” ? Elle peuvent en premier lieu s’intéresser à l’articulation sexe-genre dans les modes et dispositifs de communication. Les interactions sociales sont animées par une communication sexuée et genrée découlant des classes de genre pour citer Kate Bornstein, découlant de l’institutionnalisation d’un pôle masculin et d’un pôle féminin dans un cadre social binaire, hiérarchisé.  [Lire la suite…]


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