Maud-Yeuse Thomas

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Croisées des luttes, croisées des trajectoires

Introduction

Les UEEH, Université Euroméditerranéenne d’Eté des Homosexualités, ont été fondé en 1979 avec pour volonté de construire une histoire des homosexualités dans un cadre d’université pour répondre à la domination hétéronormative et la problématisation médicosociale que l’Occident s’est inventé pour pourvoir à la notion de majorité soudée au symbolique et au scientifique.

L’université se déroule chaque année dans l’école d’Architecture de Luminy à Marseille en juillet et dure une semaine ; elle est accompagnée d’un colloque public dans la ville de Marseille. Elle se veut un lieu-laboratoire de confluences du tissu associatif européen et de plus loin encore. Outre sa dimension d’université, les UEEH comprennent un lieu de vie centralisé où la solidarité structure des actions concrètes, facilite des traversées d’existence par réseaux d’amitiés sur le modèle des connexions associatives.

Les UEEH sont d’abord une école critique des normes et discriminations entremêlant homophobie, transphobie, racisme, âgisme… Aussi, la géographie plurielle, éclatée, des minoritaires est-elle une géographie politique et intersectionnelle des résistances sous la forme de réseaux associatifs (et aujourd’hui internet) retissant un lien social hachuré partout où les discriminations l’avaient mutilé. Comment accéder à ce vivre-ensemble quand les discriminations tissent frontières et barrières sur le modèle de l’asymétrie homme/femme, que la société se conjugue à une hétéronorme homogénéisée discriminante ? Que recomposent les UEEH dans une enceinte temps-lieu forcément limitée ? Derrière le plan de ces phobies (appelées LGBTphobies par les LGBT), les questions sexuées et sexuelles, l’égalité entre genres et sexualités, la mixité, l’accès aux mêmes droits apparaissent plus que jamais des enjeux de notre époque tout entière et non des enjeux limités à la population qui en font l’inventaire.

Les Universités expriment toute l’ambivalence de la culture sociopolitique française à l’égard de « ses » minoritaires. Homosexualité, bisexualité, transsexualité et transsexualisme y sont les nécessaires avatars politiques pour postuler une différence désuniversalisée (des sexes) : un masculin hégémonique à l’abri des questions en opposition à un féminin temporel. Les débats montrent une attention particulière au quotidien discriminé dans un enchevêtrement du privé et du public en analysant ces « corps en bataille » que le DSM cherche à classer (reclasser et déclasser) en pathologisant les hors-normes d’époque. Ce sont bien ces luttes que l’on expose, ces corps en charpie, ces existences émiettées dans les ruptures biographiques que l’on narre. Et aussi ces résistances géolocalisées que le tissu associatif réunit aux UEEH en tissant un complexe réseau d’associations, de personnes, de films du monde entier. Les thérapeutiques s’effectuent dans des microliens sociaux que l’on doit inventer face aux discriminations. Les débats croisés des UEEH dessinent une zone en hachurés qui s’interposent au binarisme normatif, à sa massivité oppressive niée.

Je vais donc m’appuyer sur les UEEH compris comme rhizome des minoritaires condensé en une unité temps-lieu et vais limiter mon propos aux croisements des lignes de force politiques et personnelles sur une intersection en particulier : celle de l’orientation sexuelle et l’identité de genre composant une géographie politique agissante sur l’unicité d’un corps-âme. Le projet sociopolitique des UEEH se cale sur une double bascule : les évidements sociaux et subjectifs que sont les rejets et dénis sociaux organisant une fracture des solidarités et donc des liens sociaux ; en résistance, les UEEH produisent des subjectivités minoritaires qui s’autonomisent dans le questionnement, inventent des intersections subculturelles où se reposent les deux questions maîtresses de toute société humaine : l’altérité et l’épanouissement.

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L’examen des archives des UEEH indique une évolution progressive avec l’apparition des problématiques bisexuelle, trans et intersexe. Son acronyme s’est étendu avec ces ajouts, non sans conflit récurrent, ajoutant à la difficulté première des enjeux de visibilité et de résistance aux assignations. De LG, les UEEH sont devenus ce lieu-frontière des LGBTI auquel l’on ajoute désormais le Q de queer. La problématique bisexuelle apparaît puis disparaît au cours de la décennie 90’ tandis que les problématiques trans’ (à partir de 2005) et intersexe (à partir de 2006) sont valorisées à partir de personnalités désireuses de transmettre un savoir-expert tout autant qu’un savoir-être. Les trans et queers vont ajouter à l’analyse de l’hétérosexualité l’examen de la représentation (ou graphie) « cisgenre » ; les intersexes y questionnent l’assignation juridique en visibilisant la contrainte à la transformation médicochirurgicale via la contrainte de genre, chose restée globalement invisible. Si chaque groupe tend à éclairer les discriminations dont ils sont victimes, elle devient leur seule perspective ; aussi les convergences éclairent le débat dans son ensemble : la société elle-même. Notons que le genre « dominant » utilisé est le féminin pour marquer une adhésion volontariste au féminisme et s’inscrire ouvertement dans un conflit avec la domination sociopolitique et ses instances.

 

Géopolitique des genres

Nous sommes venues aux UEEH avec Karine Espineira et Tom Reucher en 2005 avec des projets d’ateliers publics puis en 2006 et 2007. Notre credo, une « culture trans » sur et pour une histoire des trans par les trans aux côtés d’autres groupes et trajectoires d’existence. Nous sommes intervenues dans le cadre des colloques des UEEH en 2007 et 2010. Trois points communs nous liait dans ce travail : la critique de la binarité cisgenre et son corolaire, la dépathologisation ; le passage culturel d’un transsexualisme (comme passage médicalisé d’un sexe à l’autre) aux transidentités, un travail sur la souffrance individuelle et la transphobie en intersection aux autres problématiques situées.

Lorsque j’examine la question trans à la lumière de la géosociologie fonctionnelle proposée par Y. Raibaud, je ne peux que constater les béances qu’elle créent. Pas de lieu trans, pas de géographie physique de la question trans mais une géographie associative limitée (A. Alessandrin) ; de même, la question intersexe. Leur géographie est dans l’intimité de ces corps traversés des enjeux de définition qui les défigurent et tentent de se soustraire dans ce passing sociocorporel normatif : notre corps est également cette sculpture de soi et pas seulement les ressources d’un donné fondamental que donne à l’évidence le privilège de l’alignement assignation-vécu de genre. Le passing trans, ressource obligée, est à la fois la technologie d’une intégration normative et l’instrument d’une soustraction, ce qui éclaire le régime de l’invisibilité cisgenre. Or cela renvoie au découpage fonctionnel des territoires et occupations selon le genre.

A peine sorties des UEEH, chacune est confrontée à la ville cisgenre dans cette absence totale d’inscription et donc de visibilité. Celle-ci vient limiter les histoires singulières à une graphie monolithique : le passing trans n’est autre que le passing cisgenre et en reproduisons la graphie binaire. En bref, nous sommes confrontées à la ville à la lumière des questions que posent ces ateliers, colloques, films, soirées cabaret. Y a-t-il un au-dehors ou une marge à l’hétéronorme ? Est-elle ce maillage que tisse les UEEH ? Si l’espace de la société est divisé en zones fonctionnelles (Raibaud), quel espace ritualisant nous est proposé ? Où et comment se situer dans la mixité des normes cis-hétérosexuelles occupant tout l’espace spatial du territoire au prix d’une lutte permanente? Aujourd’hui encore, me visibilisant comme trans dans des interventions publiques, l’on me réassigne sans nuance à un parcours médical sensé résumer ce que je suis.

Telle personne, lors d’une intervention, me définissant uniquement par mon opération et m’affirmant comme horsexe. Ni homme ni femme. Dans notre culture, un non-sujet. Ou alors, je n’existe qu’en tant que fantasme sexuel, un corps-sexe transsexuel pour une « expérience de transsexualité ».

L’irruption de la question trans

Lors de notre premier atelier, nous avons proposé une typologie trans’ par un atelier-théâtre ouvert sans dissimuler la condition trans, compris comme une contrainte limitée d’un sexe-genre à l’autre sans nuances. Atelier que nous avons construit en amont avec deux femmes lesbiennes du CEL[1], en situant notre propos. Pouvons-nous nous parler et qu’avons-nous à nous dire ? Notre différence est-elle dans la commune stigmatisation des lesbiennes et trans’ ? Les conflits récurrents entre ces deux groupes que départageait un féminisme essentialiste ou matérialiste peuvent-il s’atténuer dans le dialogue ? Nous nous sommes confrontées à la parole et luttes politiques féministes dans leur travail sociohistorique tandis que les premières générations de MtF se visibilisaient par une féminisation naturalisante filtrée par la ressource obligée du passing en dissimulant constamment la médicalisation du travestissement. Nous questionnions cette transsocialité émergente, sa place, ses mots et renversements et voulions rendre compte du travail de ritualisation des franchissements dans ce que la contrainte à une « coïncidence sexe-genre » leste. En déplaçant des lignes, ce travail recontextualise le sens articulé non plus à des normes historicisées, connues et partagées par une population précise, mais constitué dans la requalification de nos existences ou apparaît la contrainte à un genre unique, biologisé et distinct du genre subjectif. Ce pourquoi beaucoup de lesbiennes n’avaient pas entrepris une lecture des contraintes au genre mais subissaient la contrainte cisgenre dans des conflits et subdivisions internes (butchs/fem, androgynes, camionneuses, etc.). Ici à la croisée de deux savoirs en lutte : la question du genre dans le féminisme politique (depuis M. Wittig, C. Guillaumin et N-C. Mathieu jusqu’à J.Butler et B. Preciado –des auteures totalement inconnues pour la plupart des trans à cette époque) et la question plus subjective du genre travaillée par une succession accélérée des renversements : trans, intersexe puis queer (une nouvelle donnée fortement contestée par la génération « naturalisée » des trans).

La fringothèque, dispositif social du genre

Je vais faire un long détour sur une action en particulier, la fringothèque. Elle est un lieu permanent sans calendrier ni atelier où sont déposés des vêtements. Le fond dépend des dons volontaires et un appel est effectué chaque année. Discret, il est un lieu-passage par excellence à l’articulation des structures sociales des normes cisgenres et du travail associatif LGBT en amont. Butler Judith écrit que « le genre est le mécanisme par lequel les notions de masculin et du féminin sont produites et naturalisées, mais il pourrait très bien être le dispositif par lequel ces termes sont déconstruits et dénaturalisés »[2]. La fringothèque est un exemple de ce dispositif social transformateur. Contrairement au cabaret transgenre qui expose d’emblée cette déconstruction, elle n’institue rien. Personne n’est là pour dire ce que cette action est et si c’est le cas. En arrière-plan donc, le mouvement associatif et les renversements conceptuels postulant une multiplicité des perspectives situées sans socle socioculturel le précédant. Un soi sans ce « même » référentiel et tissant la matière même des rapports intersubjectifs que les ateliers drags explorent dans une relation vêtement-espace. Que vit-on dans l’autre genre ? La bilan est saisissant : Dès que je suis descendue dans la rue, je me sentais homme, très puissant, raconte Elise. Très troublant, narre ce jeune gay devant son image féminisée. Le genre, opérateur traversant, redessine l’expérience dans l’espace spatial et la matière subjective elle-même, double corporel invisible et permanent. Mais elle est aussi le creuset ordinaire des colères et des discriminations dominantes qu’elle véhicule. La figure du travesti y est souvent le repoussoir d’une militance sursaturée de messages politiques de haute lutte, travaillant aux discriminations extérieures, oubliant ou niant les discriminations intramilieu au nom de la nécessaire lutte politique. Par exemple, il était fréquent de voir des gays habillés en fille. L’inverse est nettement plus rare en riaosn d’une acceptation sociale des vêteemnts masculins (exemple type du pantalon, cheveux cours, etc.) chez les femmes et le préjugé des « gays follasses » (expression entendue) fréquent chez les lesbiennes et gays.

Dans un contexte politisé où l’attention aux autres est une norme dans un fonctionnement de village, elle force à examiner ce qui, des conflits, vient surgir au cœur même du projet socioculturel des UEEH : la fringothèque est ici instituante L’observation directe de cette action en 2005 et 2006 m’indiquait ce constat : alors que pour les trans’, le changement de genre constitue toujours une épreuve très attendue mais difficile car dangereuse et inextricablement liée au changement de sexe dans un cadre pathologisant fabriquant des souffrances solitaires, elle est ici ces « passages de genre »  tissés des représentations ordinaires détachées de la notion biologisante de sexe. Le genre ne renvoie plus au sexe. Cela m’intéressait beaucoup de constater comment chacun se débrouillait avec au sens littéral : se dé-brouiller, se dé-faire, re-faire. Tout en observant des gays s’emparer des vêtements dit féminins, et m’amusant de leur gêne (trouble?), je les aidais à le corporaliser. Marche plutôt comme ça, appuie moins ton geste, c’est plus naturel… Je réalisais que je me faisais moi-même metteur en scène de la féminité cisgenre. Ainsi, R. en compagnie de son ami : je porte des vêtements colorés, des bijoux, je les requalifient. Ils sont désormais masculins. C’est ma masculinité à moi. Son ami porte d’ailleurs une douceur comme l’on porte des vêtements. C’est son genre à lui. La déconstruction peut azller hors des critères culturels connus et repérés. A partir de 2010, ce changement chez les trans était de manière nette plus souple ; par exemple, nombre de FtM ne bandent plus leur poitrine.

Miguel Missé[3], un FtM espagnol, est torse nu et affiche ses seins avec d’autres FtM qui font de même. Il est déjà dans cette optique de variation des genres en refusant symétriquement les contraintes cisgenre et transsexe. MtF et FTM parlaient de leur sexualité dans leur sexe dit biologique ou de leur sexe trans’ sans détour, adoptaient un comportement et une graphie plus nettement androgyne.

Nous rencontrons le collectif à Barcelone un an plus tard pour une semaine évènementielle. La cuture trans s’est élargie à la famille, aux proches et amis. Leur collectif renoue avec le cabaret transgenre où travestis, trans’ et non-trans de toutes générations et milieux se mélangent. Le changement vient de l’intérieur de la population trans. Parler de corps trans, d’identité trans, de genre alternatif constitue des médiations de la socialité trans. Elle provoque et oblige la violence instituante sous le masque d’une norme de genre à se rendre visible, transforme le travestissement en faisant ce passage à gué dans un contexte global où changer de genre est toujours un combat que le passing vient régler à coup de violences, de nouvelles opérations corporelles, où l’essentiel des agressions sont genrophobes autant que transphobes. Comment prétendre régler la question trans sans penser le lien social dans ses aspects matériels et immatériels ?

En 2011, le colloque des UEEH propose l’intersectionnalité genre et ethnicité ajoutant une richesse indéniable à la complexité des interrogations mais aussi des tensions; en 2012, le colloque s’intéresse aux discriminations intersectionnelles sexualité et handicap.

La sexualité, territoire non mixte dans la culture homosexuelle

L’intersectionnalité des questions genre et sexualité ne va pas sans une nouvelle réinterrogation avec les transitions trans’. Celle des lieux de sexe divisés, étanches et opaques l’un à l’autre. A cet égard, les lieux SM mixaient déjà ce que le clivage gay/lesbien séparait depuis la division inégalitaire homme/femme et oppositionnelle féminin/masculin. Aux UEEH, la politique semblait déposer ses armes politiques à l’entrée de lieux de sexe non mixtes. Mieux, la non-mixité y était théorisée comme lieu politique fondateur à partir de l’inégalité. Dès la première année, les trans homosexuel.les se manifestent et demandent à pouvoir bénéficier des mêmes accès aux lieux de sexe, typiquement nommés et marqués par une définition d’exclusivité (à l’exception de l’espace SM établit entre dominante et soumise). Refoulés par des gays, Steph, un FtM se définissant comme pédé, provoque un débat sur ce sujet intersectionnel.

Les espaces de sexe, non mixtes, s’arrêtaient net à la barrière des identités de genre. Ils en restaient à l’angle aveugle. Les trajectoires trans obligent les homosexuel.les à se considérer comme individus genrés et les trans à s’enquérir de la dimension sociopolitique du sexué via la contrainte à la transformation corporelle (process transsexe) dans un contexte de médicalisation-psychiatrisation. Dans le cadre des lieux institués de sexe, leurs rencontres construites sur l’échange sexuelle se trouve confrontée à un double autre en cascade. Le corps nu n’est pas le corps représenté mais il reste le corps de la sexualité relationnelle. Un choc qu’exploite Lazlo Pearlman dans ses performances en renouvelant le cabaret burlesque de l’expérience transgenre[4]. Les FtM homo et bisexuels minent la culture gay, hier confrontée à sa follophobie[5], en implosant le modèle psy misant sur une désexualisation totale du corps trans. Le lieu mixe ces deux dimensions, l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Une nouvelle mixité qui en appelle à une nouvelle doxa ? « La beauté des FtM me fascine », me dit un militant gay. Une mixité relationnelle où le clivage binaire hétéro/homosexuel est totalement dépassé. Avec elle, le lieu géo-graphique de la fabrique de l’exception trans (« le transsexuel a la conviction d’appartenir au sexe opposé au sein »). Cultures homosexuelle et trans’ se co-nourrissent et se co-construisent.

Il y a dix ans seulement, nous pensions qu’il fallait nous départir de la sexualité puisque « le transsexualisme n’est pas un problème de sexualité mais de genre ». Au cours de mon exposé à Bordeaux, une femme se présente : « je suis une transsexuelle opérée » et réfute la « confusion » entre identité de genre, orientation sexuelle et « transgénérisme ». Pur produit de la matrice cisgenre, elle en est doublement le produit transformé, l’obéissance soumise et obédience qui la nie et la plie à la contrainte de transformation (F. Sironi[6]), prisonnier d’un violent paradoxe de n’exister plus que comme maladie : « je suis (une) dysphorique du genre »,  affirme-t-elle. Or les trans’ ajoutent un tiers non oppositionnel à la mixité bipolaire caractérisant la culture et graphies binaires. Ainsi, dans son récent colloque[7], Irène Théry parle « d’identités sexuées masculines, féminines et transgenres » dans son approche relationnelle. Elle est cette « sociographie » des identités de genre infiltrant la binarité cisgenre. Bref, la carte du genre sur le territoire du sexué et du sexuel. Pour autant, peu encore est écrit dans la rue ordinaire et rien dans la loi que la perspective en Argentine, après l’Uruguay, vient bousculer[8].

S’il est un projet des UEEH, c’est d’avoir défait la notion de vérité surplombante, pour celle, située et contextuelle, d’une contextualisation des identités et privilèges dont se dote le sujet pour pouvoir à une autonomie relationnelle non invasive, non violente. Non pas pour une « nouvelle liberté » mais un avenir.


[1] Centre Lilith Evolutif.

[2] Butler Judith Défaire le genre, Traduit de l’anglais par Maxime Cervulle, Editions Amsterdam, 2012.

[3] Co-fondateur à Barcelone de la Guerrilla Travollaka puis co-organisateur de STP-2012 ; l’un des portraits dans Mon sexe n’est pas mon genre, docuemntaire de Valérie Mitteaux.

[4] http://www.lazlopearlman.com/home.cfm

[5] Rejet ou haine des « folles », gays « efféminés » et travestis dont la culture cisbinaire est la matrice.

[6]Françoise Sironi, Psychologie(s) des transsexuels et des transgenres, Ed. Odile Jacob, 2010.

[7] Journées d’études, « Cachez ce corps que je ne saurais voir ? », les sciences sociales face à la question du « biologique » -cycle « dimension sexuée de la vie sociale » (resp : I. Théry et A. Martial)-, EHESS, 10-11 mai 2012, Marseille.

[8] Adoption d’une loi sur l’identité de genre le 9 mai 2012 par le Sénat Argentin. La loi prévoit désormais que la mention du genre à l’état civil pourra être modifiée sur simple déclaration et sans obligation de traitement hormonal, psy et/ou médical. 


Mis en ligne, 31 mai 2012.