King’s queer Art Collection

 

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A l’ODT, nous aimons, outre les articles, dossiers et autres coms universitaires, d’autres univers : celui des fous furieux avec des cœurs gros commeça, entre autres. Ca n’existe plus, sont foutus, ce qui nous rappelle que ceux qui ont pris le No future le plus au sérieux ne sont pas ceux qu’on croit.

Quel est donc notre No future à nous ? Nous aimerions beaucoup que cela soit aussi ce cœur là qui palpite, qui sait donner, échanger, chanter et peindre. dans les liens et lieux qui palpitent. Celui de Grib&Laet sonnait non comme une évidence mais une écoute nécessaire des projets à vivre en tentant de faire venir  artistes et autres têtes furieuses & fumeuses sous le même chapiteau d’Utopie. Une manière de dire que le queer des King’s peut être cette réponse au cauchemar identitaire d’hétéroland que nous avons vu au moment du mariage universel. C’est que 1984 est derrière nous et sa dystopie devant nous. Alors ? Alors rien ?

Alors : Amours et révoltes, Amour, Amours… et Révolte !


Entretien avec les King’s Queer

 

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Photo : Nico Witz

 

L’historique

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C’est encore une histoire un peu folledingue et inattendue pour pas changer. On a fait pressé notre vinyle Amours et révoltes en 300 exemplaires que l’on vend comme objet de collection. Ils sont numérotés de 1 à 300. On réalise les pochettes à la main avec des tampons, donc chaque pièce est unique. Mais on s’aperçoit que le fabriquant de disque nous en a livrés 30 exemplaires en plus. Impossible de les mettre en vente de la même manière que les autres, numérotation oblige. Donc un matin de janvier, on se dit qu’on va proposer à des artistes de nous créer une œuvre d’art originale et unique. Seule contrainte le nom du groupe: King’s queer, et le nom de l’album, Amours et révoltes… Ensuite on a réfléchi quels artistes, on a envoyé des mails de proposition. On a proposé 6 pochettes à des élèves de l’Isba de Besançon car on avait envie d’associer cette structure à ce projet. Tous ont répondu OK. On a monté le site King’s queer Art Collection. Bon honnêtement tout ceci s’est misen place en une semaine. C’est pas un truc sur lequel on a passé des heures à réfléchir, encore une fois l’instinct et une envie de faire.

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Jérôme Mesnager
(acrylique 30×30)
Photo : Stéphane Léonard

Au départ on voulait juste faire une petite vente internet aux enchères, les sous 50% pour les artistes, 50% pour nous. Mais vu l’ampleur du truc avec les « pointures » qui ont répondu présents, on s’est dit il faut les exposer, faire un catalogue etc… Et la machine s’est mise en route, et là on court après pour ne pas changer ! Du coup on s’est adressé à deux auteurs qui nous semblaient comme une évidence pour faire les textes de préface du catalogue. Pierre Mikailoff pour le côté présentation de King’s Queer, un auteur et musicien pour qui l’on a un énorme respect. Et Laurent Devéze directeur de l’Isba, qui nous suit depuis notre premier concert et nous soutient. Lui c’était pour le coté artistes. Evidemment les deux nous ont fait cela à titre gracieux avec enthousiasme comme le reste des artistes….Bref on est totalement ébahi par la magie de l’histoire simple est facile !

Donc il fallait trouver des lieux d’expositions… Évidemment la première se fait à l’Isba… Et ensuite pour Paris on tout de suite pensé à Corinne Bonnet qui a une galerie, Dufay/Bonnet. On avait déjà rencontré Corinne pour un projet antérieur et sa position dans le monde de l’art, son regard critique par rapport à tout ce business nous correspondait. Donc elle devenue une partenaire au même titre que l’Isba et l’expo est prévue en novembre…

Ensuite on s’est dit il nous faut une structure média partenaire : on a tout de suite penser à « La tête dans l’artiste ». Il nous avait suivi lors de notre guérilla sonore pour la sortie du CD en sept 2012. On a gardé des contacts avec lui.

Mais là, on travaille à trouver d’autres partenaires…

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Loulou Picasso – 2013
(acrylique et collage – 31×31)
Photo : Stéphane Léonard

Mais quand on parle expo… Là aussi, on s’est dit on a pas envie d’un truc conventionnel et poussiéreux et chiant. Donc on est parti sur l’idée de prendre d’assaut les galeries et les détourner de leur rôle premier ! On s’est dit merde les covers de disque ont une sacrée histoire : la banane de Warhol pour le velvet, la photo du kids pour le disque War de U2… Alors on a proposé à Pierre Mikailoff de faire une conférence sur l’histoire des pochettes de disque à nos jours. On aime bien mélanger le truc de mémoire, c’est un point très important dans notre travail. Ensuite on s’est rappelé des images de vernissage dans les années 80 à New York où Basquiat empoignait la clarinette pour de la musique expérimentale jazzy. Vu que c’est des illustrations de notre album qui sont exposées, on va balancer un show-case de King’s queer au milieu. Mais encore une fois on va faire des shows un peu spécial en invitant des guests. Par exemple à Paris, Nicolas Kantorowicz nous rejoint pour deux titres. Dans nos artistes, il y en a qui pratiquent l’art de la performance. A Paris, Amaury Grisel va nous faire une perf art et bondage, Kim Prisu vient spécialement du Portugal pour réaliser une peinture en direct, Dowtown va jouer des aérosols…etc…A Besançon, on embauche Les LEZ Appétissantes (duo de burlesque) pour un effeuillage de vinyles sur deux de nos morceaux, Fréderic Wiegel va nous produire une performance en direct du Japon (où il vit) grâce aux moyens multi-medias… Et on a pas encore fini les programmes…

Aujourd’hui, on travaille sur le catalogue avec Julie Chu. On n’a pas envie d’un résultat classique, on cherche un format, une façon de réaliser…

Au final on a profité de ces pochettes pour réaliser des événements de free art Party (comme les mouvements Free party d’Angleterre). Se réapproprier des espaces, les détourner, et surtout mélanger toujours et encore les gens, les genres, les styles… être vivant, debout créatif et résistant !

Par ailleurs, il y a toutes les générations confondues et des mouvances diverses. Des artistes « confirmés » comme des élèves, inclus dans un même projet. En fait nous sommes un liant… Il faut savoir qu’on a aucune subvention, que King’s queer fait son propre auto-financement comme d’habitude au détriment des loyers. D’autre part, on est complètement néophyte dans le monde de l’art ; on apprend les choses sur le tas, système D comme toujours… Donc ça interloque un peu les gens car on n’a pas la façon usuelle de s’adresser à eux.

De plus quand on fait le bilan de cette collection on voit le côté hors des frontières au sens propre (on a des artistes qui vivent au Portugal, au Japon, en Suisse, Islande, Inde, France) comme au figuré… De plus sans que se soit une volonté de notre part à l’arrivée on a deux artistes transgenres, deux gouines, des pd… C’est amusant.

La démarche

L’association « Allez viens on s’en va » lance le King’s Queer Art Collection.

Le King’s Queer Art Collection est une initiative dédiée à la création contemporaine. Mettre en place une synergie entre le travail de King’s Queer et des créateurs venant d’horizons les plus divers… Créer une véritable collection aux médiums multiples…

Au fil des mois vous pourrez découvrir différents projets, de la pochette de disque œuvre d’art, en passant par la littérature, le stylisme, la photographie, la peinture, la danse, vidéo…Des collaborations vont petit à petit se mettre en place.

Depuis l’apparition du vinyle, de nombreuses pochettes de disque sont devenues mythiques, des œuvres d’art à part entière qui ont marqué l’histoire contemporaine.

Qui ne se souvient pas de la célèbre banane d’Andy Warhol pour un disque du Velvet Underground ?

Sortir un 33 tours aujourd’hui, c’est s’inscrire dans une certaine démarche, une empreinte qui résiste au temps, laisser un « objet » aussi bien sonore que visuel.

Après avoir mis en vente 3oo exemplaires numérotés et tamponnés par leur soin, King’s Queer se lance dans le projet « Spécial Cover Collection ».

King’s Queer puise depuis toujours son inspiration dans la littérature mais aussi dans la peinture, le graphisme, la photographie…

Alors, en guise d’hommage et par amour du partage, ils ont proposé de mettre à disposition 20 pochettes de leur vinyle « amours et révoltes »  au recto vierge à des artistes dont ils apprécient le travail.

 


La collection

 

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Les différents artistes rassemblés représentent soit une influence pour le groupe, soit se sont inscrits dans l’histoire de King’s Queer…

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Photo : David Twist (Paris)

Liens

http://www.kingsqueer.com
http://kingsqueer-art-collection.tumblr.com/covers
Vente disques&CD : http://www.kingsqueer.com/#!musique
http://www.isbabesancon.com
http://www.dufaybonnet.com/
http://latetedelartiste.com/
http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-saint-denis-93/c-est-la-que-j-ai-decouvert-la-scene-punk-03-03-2012-1887259.php
https://www.facebook.com/Lezappetissantes?fref=ts

Pochette

 Laurent Deveze

 

 

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Écrire,

Écrire à partir de pochettes de disques,

Écrire sur les pochettes de disques des King’s Queer.

La philosophie comme la poésie se permet souvent des audaces que le linguiste ou le sémiologue n’oserait pas assumer, notamment le fait de considérer un mot dans sa résonance.

Entendons nous bien, non pas dans son étymologie, ni même dans son réseau sémantique mais dans sa faculté d’évocation.

Comme le gong frappé dans le temple porte bien longtemps après le coup, la trace d’une profonde musique, qui, loin d’être une trace justement, en livre en quelque sorte la vérité, le mot dans sa résonance sait égrener des significations en chapelets d’associations qui ne sont subjectives qu’en apparence.

Ainsi le mot « pochette » n’en finit pas de résonner et tout bien considérer mieux vaut ici pour des musiciennes se soucier de résonance que de raisonnement.

« Pochette » évoque ce petit morceau d’étoffe colorée que les dandys comme les hommes bien mis arboraient et arborent parfois encore sur leur veston.

Dans un univers souvent uni et sombre le plus souvent, la pochette froufroute, étincelle, virevolte, quand elle ne souligne pas simplement l’austérité de l’ensemble en mince liseré  blanc.

Le tout « après cinq heures » disait on aux anciens temps du Quai d’Orsay, heure où l’on pouvait enfin s’encanailler puisque le soir venant.

Car ne nous y trompons pas, la pochette a un je ne sais quoi d’olé olé ou plutôt de féminin qui transforme le costume sérieux en lui apportant une touche certes de raffinement, mais aussi  de gaudriole.

Aussi la pochette fut elle très vite suspectée d’être une sorte d’indice de l’ambiguïté sexuelle ; en un temps où seules les femmes étaient autorisées vraiment à choisir entre plusieurs imprimés et où seul le choix de la cravate  n’était permis aux hommes respectables (quand ce ne sont pas leurs femmes qui les choisissaient), le fait que le gentleman essaie si le vieux rose serait mieux ou moins bien assorti que les pois jetait sur sa virilité d’apparence un léger voile de  suspicion.

Bien vite les pochettes exubérantes qui s’échappaient en belettes espiègles ou en mousse débordante devinrent les signes de ralliement des « invertis » qui, en envahissant de soie revendicative leur laine trop froide, ne laissaient à la conscience commune plus aucun doute sur leur orientation amoureuse.

Plus tard, les pochettes se muèrent en bandanas et de la poche, du pantalon cette fois, s’échappèrent des fanions au code secret selon la couleur ou le côté envisagés : à gauche homo, à droite bi, rouge sm, etc. et le jeune homme au jean ainsi marqué pouvait croiser dans les eaux troubles de la nuit urbaine, cherchant le délicieux abordage en une amusante parodie du célèbre code des  fanions maritimes.

C’est d’ailleurs à la même époque que Jean Paul Gaultier remettait la marinière au goût du jour et que Fassbinder osait porter à l’écran les heurs et malheurs d’un marin nommé Querelle…

Ainsi donc la pochette porterait en sa résonance la marque sinon de l’infamie en tous cas du soupçon…trop chatoyante pour être honnête.

Le sage vinyle noir recouvert de toutes ces couleurs et de toutes ces parures retrouverait donc en une posture très « dandy en goguette », le zazou révolté des sombres années 40 ou le jeune homme des encore insouciantes années 80 parti chercher fortune pochette au vent.

L’exposition de ces pochettes se muant par résonance interposée en un défilé de mode où Brummel et Poiret disputeraient à Brad Davis la palme des élégances vénéneuses.

Et ce n’est certes pas l’autre image associée qui s’en vient alors, qui changerait l’atmosphère car pochette désignait également l’ersatz du sac à main pour les hommes.

En effet, dans ces dernières années du vinyle, l’homme était flanqué d’un affreux petit rectangle de cuir qui devint quelque temps plus tard  la marque quasi exclusive de l’identité enseignante.

L’homme avec sa pochette externalisait des attributs virils les mettant dangereusement à distance ; la pipe, le portefeuille et autre stylo plume, quittaient le nid douillet de la poche intérieure pour se séparer du corps en un objet indépendant de lui.

Aujourd’hui son avatar peut faire sourire lorsqu’en banlieue le plus teigneux des « kéké », qui s’estimerait déshonoré de la moindre interrogation sur ses désirs, arpente les Champs Elysées petite pochette siglée au vent dans une posture bien nette de jeune fille d’antan fier de son nouveau sac à main.

La pochette s’arbore fièrement, conditionne la posture et dénonce non sans un certain exhibitionnisme les attraits de celui ou de celle qui la brandit ainsi fièrement. Inutile ici de rappeler l’éloquente expression de « base en ville » qui la désignait souvent.

Il nous faut donc bien le reconnaître tantôt petite besace, tantôt carré de soie, la pochette semble toujours avoir à faire avec la sexualité où le désir qui rôde. Rien d’étonnant finalement à ce que les Kings Queer aient ajouté encore par résonance interposée à cette douce ambivalence.

De Speedy Graphito à Jérôme Mesnager, de Kiki Picasso à Frédéric Weigel ou Julie Chu, les pochettes de leur disque tantôt externalisent le contenu de leurs chants tantôt jouent les frivoles pour mieux piéger l’inconscient qui ne reconnaitrait pas encore la puissance de leurs mots.

Jouant ironiquement et tour à tour des codes de la pépette et du petit mec leur beau tour de chant hésite entre le happening visuel et la déclaration d’amour ou de guerre.

Aussi l’on pourrait à bon droit se demander si cette exposition de galettes ne serait pas en fait une exposition de techniques de drague : les pochettes renseignent sans vraiment dire, suggèrent ce qu’on peut attendre si l’on ose enfin les défaire et poser le disque à nu l’exposant à la morsure du saphir. Elles mettent sur la voix si l’on ose le mauvais jeu de mots.

Andy Warhol ne savait peut être pas en la concevant que la fameuse banane du disque du Velvet Underground serait un jour comme le disent les enfants  « collector ». Mais une chose est sûre, il savait qu’elle ferait  « œuvre », en ce  qu’elle exprimait avec la plus grande pertinence possible ce qu’était un tel groupe tout habité de juvéniles tentations  promptes, pour parler comme les Anciens, à créer l’effroi. Et Dieu sait si la fascination opéra puisque la censure s’empressa de confirmer la réussite de cette création en exigeant qu’on la retire du marché.

La pudibonderie est bonne conseillère : mieux que la perversion, elle sait toujours détecter le chef d’œuvre.

Tantôt voile dissimulant son contenu pour mieux aguicher, tantôt tatouage qui joue les définitifs à fleur de peau, tantôt parure qui souligne les formes les plus irrésistibles ou sobre uniforme un rien trop sanglé pour ne pas inviter en fait à son déboutonnage, les pochettes du disque des King’s Queer n’en finissent pas de jouer les effeuillé(e)s.

L’exposition prendrait alors l’apparence d’un striptease où l’on serait irrésistiblement invité à deviner sous chacune des parures la beauté de la chair noire et luisante enfin mise à l’air libre et livrée à nos sens, tout du moins à notre écoute.

Moins illustrations qu’invites, ces pochettes contiennent en elles mêmes leur propre capacité à laisser apparaître le disque dans son plus simple appareil.

Aussi doit on reconnaître la maestria de ces artistes qui ont joué le jeu de l’humilité en sachant que leurs œuvres signalent sans jamais le recouvrir complètement un autre contenu. Savoir s’effacer tout en donnant à voir, le paradoxe aurait plu aux élégants de la Belle Époque tout comme aux maîtres des icônes saintes. Indiquer sans ensevelir ce qu’on est sensé précisément magnifier voilà ce qu’Andreï Roublev cherchera toute sa vie…

Et c’est sans doute là l’habileté de nos chanteuses capables de nous faire valser en compagnie de références aussi éparses sans autre forme d’unité que, et c’est peut être en définitive la seule qui compte, la volonté de nous retrouver tous ensemble.

C’est le secret des meilleurs groupes musicaux de savoir ainsi rassembler autour d’eux des créateurs de tous horizons, répondant à un simple appel tribal. « Qui m’aime me suive » hasardera t-on en risquant même encore de réveiller la métaphore du minet-minette à pochette …

Mais comment ne pas évoquer avec sérieux en ces temps d’obscurantisme forcené cette capacité mobilisatrice qui fait des King’s Queer un lieu commun au sens grec, un espace imaginaire d’accueil dont l’hospitalité permet à la révolte de prendre pied pour s’organiser ou souffler un peu.

Que tant d’artistes venus d’horizons picturaux les plus divers, d’étudiants de l’Institut Supérieur des Beaux Arts de Besançon l’utopique libertaire (et même un philosophe…) se retrouvent justement autour d’un tel projet, délivrerait en fait le sens ultime de cette œuvre d’essence collective.

« Bizarres de tous pays unissez vous ! », reconnaissez vous dans ce décalage commun et revendiqué, dans ce « petit caillou dans la sandale » dont le vieil Aristote parlait pour définir ce que pouvait être un authentique philosophe, les King’s Queer connaissent par leur chant et leur générosité, le secret alchimique du mélange des genres.

Ces pochettes sont signes d’appartenance « rhizomatique » et de mise en réseau ; leur diversité n’est pas synonyme de solitude mais de maquis possible, rose et réséda mêlés ; en somme même si Laeticia et Grib l’ignorent, elles réinterprètent à leur manière le chant des partisans.

« Les corbeaux dans la plaine » n’ont qu’à bien se tenir car cette exposition ressemble finalement moins à un défilé de mode ou à un cabaret cochon qu’à un campement de maquisards combattants  et, tout bien considéré, la pochette peut dissimuler message ou arme, elle l’a fait souvent dans l’Histoire, comme elle peut souvent, nouée autour du visage, protéger utilement des lacrymogènes policiers.

Laurent Deveze est directeur de L’ISBA de Besançon (http://www.isbabesancon.com)

 

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Photo : Sarah W. Bernard

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Photo : Penelope Kuriakin


Mise en ligne : 24 août 2013.