Maud-Yeuse Thomas
Université Paris 8


Eprouver le corps

Recension

Éprouver le corps. Corps appris, corps apprenant
Christine Delory-Monberger (dir), Erès, 2016

 


« Je ne suis pas devant mon corps, je suis dans mon corps,
ou plutôt je suis mon corps. »
M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception

Plus qu’aucune autre époque, la nôtre est sensible aux flux qu’analysaient Deleuze et Guattari et, plus près de nous, Appadurai et Bauman au travers de la mondialisation-globalisation. Il est un autre flux, faisant croiser les studies entre elles : le corps. Ou plutôt, ce moi-corps dont parlait Georges Vigarello. Comment vit-on son corps à l’heure de la mondialisation ? Cette dernière a-t-elle modifié notre rapport au corps ? Pas sûr. Ou, du moins, d’une personne à l’autre, ce rapport est resté relativement inchangé où le corps est pensé comme le substrat naturel. Le déracinement le plus important, celui liant la construction de l’identité à la terre (Bauman, 2010) est désormais derrière nous. Notre corps est essentiellement celui d’une vie, histoires et mythes urbains. Pourtant, avec les révolutions techniques, celles-ci ont bien renouvelé notre appréhension du corps, nos manières de le voir, le considérer et donc le penser. Il n’est pas cette pure enceinte donnée à la naissance, immanent à lui-même mais assignation, arraisonnement, normation, apprentissage. Dès l’introduction, Christine Delory-Monberger en donne une précieuse indication dans une « approche sensible des corps », insiste sur la dimension de l’apprentissage : il n’y a de corps qu’un corps appris et apprenant. On souligne là le défi contemporain, à considérer le corps non plus depuis une origine mais dans ce long apprentissage de soi de/dans son corps qui est la vie elle-même. L’on peut considérer le corps comme lieu et premier espace d’apprentissage, tissant un long déroulé entre naissance et devenir. Apprendre à marcher, à manger, à digérer, à éliminer les déchets, à aimer, à enfanter, à rêver. Apprendre à vivre ses émotions, ces « prémisses de la conscience » (Izabel Galvao). Apprendre à se déplacer et s’alimenter dans un rapport social de corps à corps et, avec les investissements affectifs et sexuels, avec l’autre dans une relation engageant le moi-corps dans une totalité intersubjective, intersectionnelle.

Corps appris, corps apprenant

Le corps donne à l’expérience d’être humain une centralité faite d’apprentissages. Sous condition d’apprentissages. Mieux, il donne un « corps propre », cette manière singulière d’exister avec son enveloppe bio(socio)logique, de la déployer sur soi en constituant une biographie conditionnelle, pour être appris par d’autres dans un réseau d’interdépendances croisées, à la fois formelles et informelles. De tout temps, le corps a été l’expression d’un déploiement artistique et esthétique ; corps des danseurs, corps des performers, corps au cirque mêlés aux corps d’animaux. Pour Sylvie Morais, le « corps du je » est en lui-même le mouvement même de cet apprentissage fondamental : non pas simplement dans sa dimension d’individuation mais encore un advenir contre la tendance cannibale du social (Valérie Melin).

Le moi-corps est donc un lieu et espace saisi par les expériences, formé par elles et toujours conditionnées par des impératifs de nature distincts : manger, dormir, grandir, rêver, aimer, se conformer ou se distancer. L’expérience de son corps s’arrime à des configurations identitaires précises, soit cette « coïncidence sexe-genre » donnée par l’habitus et l’on rappelle ici la lecture foucaldienne d’un dressage des corps en vue d’une production des corps utiles et dociles pour une hiérarchisation de la société. Parce que le moi-corps est dépendant d’apprentissages, il est particulièrement sensible et ouvert aux assujettissements, aux cannibalismes de toutes natures, aux aléas de l’existence dont la faim, le froid ou l’intense chaleur, à l’organisation des espaces publics comme privés, aux maladies physiologiques comme psychiques.

Plus que tout, le moi-corps dont Valérie Melin rappelle l’illusion d’une homogénéité et unicité, est confronté à une « dissociation » fortement pathologisée. Il est déterminé par une organisation binaire et rigide ordonnant une bipartition hiérarchique, inférant sur la constitution d’un corps propre, au risque d’être dépossédé d’un « être-soi-même » (Anne Dizerbo), entre déni de soi et impératif de subjectivation (Melin). Les conditions de la construction d’un huis clos de l’intimité corporelle sont définies essentiellement par les conditions proprement binaires de l’organisation de « rapports sociaux de sexes » (Mathieu, 1992) dont l’interrogation ne consiste pas à une simple dénaturalisation ou déconstruction mais à un fondamental réapprentissage au risque d’une errance.

Dès l’école, le premier apprentissage est celui d’une « institution de la maîtrise première des corps » (Béatrice Mabilon-Bonfils, François Durpaire ; Anne Dizerbo ; Valérie Melin), espace disciplinaire et bipartition sexuée (Sylvie Ayral, 2011), s’ajoutant à celui qui s’effectue dans l’espace familial, voire s’y substituant dans une division binaire où se dégage une expérience « transmoderne » du sujet assujetti fondant des résistances (Mabilon-Bonfils). La mixité dite sexuelle est récente et toujours définie selon des règles précises, alignée sur des normes de sexe auquel se nouent rôles et apparences genrées, sans en dehors possible, selon cette idéologie. L’école est le lieu d’un apprentissage qui est toujours une saisie intergénérationnelle entre maîtres et élèves, corps sexués et sexuels matures et corps genrés immatures, où il faut « annuler les répartitions indécises » et où le savoir sur les corps et comportements fonde les pouvoirs de dire, définir, classer et punir. Mireille Cifali Bega nous narre ainsi une « écoute » du corps comme distant, voire étranger, dans son expérience d’enseignante avec un corps malade, douloureux, où se présenter à soi-même et autrui ne va pas de soi quand précisément la position même de l’enseignant.e est sur (une) scène. « Je ne l’habitais pas vraiment », dit-elle sous la forme d’un aveu, en soulignant la fonction d’un vêtement cachant un corps dérobé à la vue autant que possible. Comment être soi-même dans ce cas comme dans d’autres ? L’expérience singulière d’un hors-corps est-elle mesurable, vivable ? Qui en fait l’apprentissage, que transmettre quand la norme dominante, sinon hégémonique, cumule âgisme, racisme et sexisme, hypothéquant tout handicap, pour s‘en tenir à cette intersectionnalité néantisante et régressive ? L’auteure en souligne la nécessité d’une « congruence » et « cohérence » d’une vie, y plaçant un sens profond et lucide reposant toutefois sur le deuil d’une innocence, impliquant « la force d’une vulnérabilité » (Cifali Bega) : le rapport au corps est toujours défini par des pouvoirs symboliques.

Du corps genré

Catégorie longtemps ininterrogée, le « genre » apparaît désormais dans une centralité d’un réapprentissage de ses nouements aux dimensions sexuées et spatiales, concernant aussi bien les variances culturelles (Mead : 1935 ; Descola : 2005) l’histoire de la sexualité (Foucault, 1975), la valence différentielle des sexes (Héritier, 1996), l’assignation sexe-genre, le rapport à la folie, aux transgressions et situations limites (Mike Gadras ; Christophe Blanchard) autant que le rapport aux dimensions politiques des spatialités (Raibaud, 2015). Toutes choses que notre époque interroge entre déploiement mondialiste et replis nationalistes où la refondation au monde est toujours d’actualité entre époque et sociétés liquides (Bauman, 2000), engageant une responsabilité de soi qui, précisément, ne va nullement de soi.

Nous avons ainsi posé notre article (Thomas et Espineira) : Comment vit-on son corps dans un tel arraisonnement dont le bornage n’est nullement naturel mais naturaliste, c’est-à-dire promouvant une idée de la nature pour masquer son idéologie binaire d’un moi-corps social et juridique ? Nous avons postulé, contre cette idéologie historiquement récente (Foucault et Laqueur datent le cadre d’émergence de cette idée au XVIIIe, moment fondateur de l’Occident prémoderne), un apprentissage des passages et franchissements de genre qui peuvent aussi être un passage sous la forme d’un changement de sexe, personnel et social. Il s’agit pour nous de se « donner un corps » individuellement dans un apprentissage sans médiations, où le « rêve de soi » questionne le corps au travers du référent principal, soit le lien sexe-genre. Non pas se libérer d’un enfermement dans un « mauvais corps » et retrouver un genre d’élection censément central ou encore de sortir d’une « contradiction tragique » opposant « anatomie et sentiment d’identité (Le Breton), mais de refonder son existence pour que le lien sexe-genre, corps vécu et corps physique, (le Leib et le Körper, Marzano), soi et autrui, soient renoués dans un sentiment même de soi (Damasio, 2002), quitte à revalider une binarité sexuée et sexuelle ou refonder un lien social ouvert, à n sexes-genres.

Le mouvement trans et intersexe a ici toute son importance dans l’interrogation contemporaine de l’assignation. Qui assigne, comment se construire dans un mouvement où l’apprentissage implique un contexte normatif définissant le bornage sain/pathologie, normal/anormal, voire du monstrueux, sur un ancrage essentialiste et biologique immuable et dissymétrique (David Le Breton). Qu’est-ce que le genre, redemande Jean-Jacques Schaller. Indubitablement, un débat : déjà présent au XIXe sous le nom de « troisième sexe » (Murat, 2003), relégué un siècle durant et resurgissant à la faveur de la démocratie sexuelle (Fassin, 2006). D’un article à l’autre, qu’une enquête à l’autre dans des lieux où le corps surgit comme un rappel à la « nature », c’est un état démultiplié de savoirs sur la société auquel l’on assiste, où le corps de la parturiente renvoie au corpus des normes, où le corps du SDF interroge nos valeurs.

Qu’est-ce que le genre ?

Nulle part ailleurs, les questions intersexe et trans ne disent ce bornage binaire conditionnant un improbable entre deux en creux d’une binarité oppositionnelle et asymétrique dont le corps serait la source et une inégalité « entre les sexes » et dont l’ordre des genres serait la matrice politique. Nul doute que la critique du Trouble dans le genre (Butler, 2006) a laissé des traces profondes dans le naturalisme traditionaliste et l’objectivisme scientifique occidental au point que les savoirs situés obligent à ce bougé des lignes, séparant ce qui était comprimé. Comment inclure les corps et vies handicapées sans cette réduction à une maladie ou pathologie ? « Comment imaginer que la fragilité de l’autre ne fasse pas résonance à notre fragilité ? », demande Jean-Jacques Schaller. Question de peau donc, mais aussi frontière pour ne pas (y) toucher et être touché, construisant un autre du handicap, de la taille, de l’âge, de la couleur de peau, des transgressions de sexe et de sexe… De là, à se déplacer, du handicap au queer épousant les « interstices » quand J-J. Schaller montre MH/Sam Bourcier qui montre… Frontières donc, créant et annulant ces dits interstices pour mieux baliser l’ordonnancement censément élémentaire de la vie binairement normée, et les « autres », ces « transcorps » (Le Breton) placardés par le ressentiment envers ces minorités et communautarismes sexuels, et coupables du grand malaise de civilisation. De même, comment donner naissance, comment éduquer quand éduquer dans un « sexe » qui peut-être synonyme de handicap social, notamment professionnel ? Stéphanie Kunert et Sarah Lécossais soulignent le contexte liant normation sexogenrée et médicalisation du corps maternant, enserré dans des conceptions à l’hôpital, parlant de « corps contraints », tant ses lourdeurs s’imposent à l’expérience individuelle, pointant l’essentialisme et soulignant comme pour s‘en libérer, les actuelles lectures du « genre ». Là encore, il serait faux et vain de croire que dans toutes les sociétés et époques, il a été cet invariant matriciel et universel même si tous les anthropologues soulignent la dimension patriarcale dans presque toutes les sociétés où la « maison des hommes » (Godelier, 1992) se construit sur une domination hiérarchique d’ensemble. Précisément, les auteures insistent sur un « rappel à la nature » au cœur même des logiques rationalisées des hôpitaux modernes, rappelant là la dimension naturaliste de l’ontologie occidentale (Descola, 2005). Autrement dit, et tandis que le travail de dénaturalisation permet aux disciplines scientifiques un renouvellement de fond, le travail de naturalisation se poursuit dans les lieux de forte technicité (l’hôpital) et à très haut degré d’organisation sociale (l’école, l’administration des états civils).

Ce que le normal veut dire

Cet ouvrage est une invite à considérer le corps dans toutes ses dimensions et ce qui transparaît de manière nette, est le processus d’acquisition et d’apprentissages et ses modalités de transmission, en faisant du corps le cœur de toutes les utopies selon Foucault, rappelle Valérie Melin. Que pouvons-nous aujourd’hui transmettre, se demandait le philosophe Bertrand Ogilvie. Qu’il n’est pas une manière unique de vivre et dire le moi-corps humain et l’interrogation actuelle des études de genre, loin d‘être une « théorie », relève d’un débat civilisationnel en prise même avec les formes d’objectivité et d’organisation, notamment juridiques et médicales et plus largement politico-spatiales (Raibaud, 2015). « Dame nature » n’y est pour rien, simple horizon masquant une logique de différenciation par « sexes » par un « appareil idéologique » performatif (Kunert, Lécossais), une manière de redire un ordre politique, homme-culture, femme-nature (Mathieu, 1992), malgré une égalité devant la loi et dans la sexualité. Certain.es d’entre nous vivent leur corps à la manière dont nous nous déplaçons, simple véhicule et condition de présence au monde ; d’autres dans une fusion corps-esprit dont la sexualité est aujourd’hui le parangon d’un épanouissement au monde ; d’autres encore le projetant dans une quête en raison de handicaps importants (Catherine Agthe Diserens), temporaires ou non telle l’anorexie (Michela Marzano), d’une différence non nommée, tellement profonde qu’elle infère sur la condition d’apprendre et potentiellement sur la vie elle-même. Le récit qu’en donne Izabel Galvao à partir des bases théoriques posées par Antonio Damasio, réunissant vie émotionnelle, professionnelle et rationnelle, pose cette relationnalité fondamentale de l’apprentissage et sa transmission faisant « événement » (Arendt) et fondant une philosophie de vie à distance des rhizomes attendus, de l’ordre de « l’enquête sur soi » (Lennize Pereira Paulo, Catherine Tourette-Turgis) afin d’écouter le corps. À la manière dont Damasio sonde le cerveau normal par des cerveaux accidentés et cinquante ans plus tôt, comment Canguilhem « sondait » le normal par la voie du pathologique, cet ouvrage sonde les corps et vies accidentées et/ou marginalisées pour éclairer ce que le normal veut dire.

En filigrane, l’interrogation contemporaine des institutions, de l’école à l’hôpital. L’école comme espace et lieu binaires, poursuit le sillon tracé par Foucault où la disciplinarisation du corps (Dizerbo) envisagé dans son abstractisation extrême, efface des vies non binaires ou queerisées pour ne plus montrer que des corps binairement sexués, préparant des identités sexuelles, ultime bornage à l’existence d’hommes et de femmes et nul.le autre. Bornage à une société binaire au travail dans une mise en ordre ultralibéraliste. À coup sûr, un thème qui intéressera les vies LGBTI au-delà du politique comme scène de résistance aux discriminations mais aussi, plus largement, le débat même dans sa dimension de philosophie. Il faut avoir quelque chose à transmettre, soulignait Bertrand Ogilvie, faisant écho aux ouvrages de Bauman et aux conduites à risque (Patrick Baudry) lorsque toute utopie a disparu où il ne reste au « SDF » plus que sa bouée biologique et éponge psychique : son chien (Christophe Blanchard). Nous sommes au-delà de ce que Bauman nomme des vies perdues (2009). Le SDF n’est plus qu’une ombre sans nom, acronyme annonçant une pure errance, humainement décorporalisé et se projetant dans/comme vie animale où, enfin, il peut trouver confort, chaleur, mots. Cela même que demande le « handicapé lourd » : être touché pour renouer le soi au même en renouant avec son corps, quel qu’il soit et au risque de toucher au désir, de le susciter. La reformulation des cycles d’apprentissages dont le corps est le siège, le véhicule et le réceptacle neurotypique ou neuroatypique est un bon début pour dire que nous pouvons et voulons transmettre.

Un dernier mot, entre récit et autoethnologie. Ces communications qui sont aussi une mise en récit du plus long des apprentissages, vivre avec soi et autrui, ont provoqué quantité d’échos en moi. Tout particulièrement, l’analyse de Valérie Melin. J’ai fait, dès le début de ma scolarité, un autoretrait si massif que je me suis retirée dans un espace sans repères : une desensorialisation, souligne-t-elle, entre refus de mourir et déni du soi comme inconnue radicale. Éjectée du système scolaire à la 5e, je tiens sans doute mes formations à ce curieux pouvoir de l’imaginaire où je faisais l’apprentissage de la conchyologie-macalogie. Il représentait « mon » école : une école magique et lumineuse, les pieds dans « mon » Atlantique, mais terriblement solitaire. Sans nul doute, il manque à l’institution scolaire ce « voyage dans la résistance » ou comment apprendre son corps propre en arrimant le sens à la complexité et diversité, notamment des arts (Christoph Wulf, Sylvie Morais, Wendy Delorme) dans une logique de la sensation où apprendre sur soi est toujours apprendre (sur) son corps où connaissance et savoirs peuvent se réconcilier, faire se renouer ensemble les tenants de la vie. Au terme de ma recension qui est aussi un voyage dans les mots et concepts, émotions et sentiments, l’on voit le flux et reflux d’une introspection d’époque du corps comme microscosme, entre corps vécu, le Leib, et corps physique, le körper (Marzano) renvoyant toujours aux normes binairement divisées. Précisément à ce flux montant pour « bousculer l’ordre symbolique de la différence des sexes qui structure les sociétés autant que les imaginaires » (Christine Delory-Monberger).

 

Sommaire

Introduction

Christine Delory-Momberger ………………………………………………………………………………… 7

I. Corps vécu, corps montré

Le corps angoissé dans l’enseignement :

La force d’une vulnérabilité – Mireille Cifali bega…………………………………………………….. 21

La place des émotions dans les métiers De l’humain – Izabel Galvao ………………………. 33

Un corps contraint : tracé d’une anorexie – Michela Marzano

(entretien avec Christine Delory-Momberger) ………………………………………………………… 45

II. Le corps à l’école, le corps en formation

Ruses. Du corps et corps, de la ruse à l’école

Béatrice Mabilon-bonfils et françois Durpaire ………………………………………………………. 57

Etre et avoir un corps À l’école. Enjeux biographiques du contrôle du corps dans l’institution scolaire

Anne Dizerbo…………………………………………………………………………………………………….69

Le corps entre objet de déni et support de subjectivation.

Une mise en perspective du processus de raccrochage d’élèves. Au microlycée de Sénart

Valérie Melin ………………………………………………………………………………………………….. 81

III. Le corps en situation extrême

Le corps extrême des conduites À risque – Patrick Baudry ………………………………….. 95

La mise en scène du corps dans l’espace. Posture et conduite dans l’activité de deal

Mike Gadras………………………………………………………………………………………………….. 109

La rue à l’épreuve d’une biographisation des corps : Le sdf et Son chien

Christophe blanchard………………………………………………………………………………………. 121

IV. Le corps dans ses assignations de sexe et de genre

Transcorps : les uns, les unes, les autres. David Le Breton…………………………………… 133

Transidentités : Se Donner un corps

Corps trans, corps transformés- Karine espineira et Maud-Yeuse Thomas……………… 149

Corps maternant, corps enfantant, corps contraint

Représentations de la maternité dans l’émission baby boom

Sarah Lécossais et Stéphanie Kunert ……………………………………………………………….. 163

V. Le corps handicapé, le corps malade

Le corps-désir… en dépit du handicap – Catherine Agthe Diserens ………………………. 179

La place Du toucher dans une humanité de la rencontre – Jean-Jacques Schaller……. 191

Quand Mon corps parle, Qu’est-ce que j’apprends ? Écouter son corps, une figure de la démarche d’enquête sur soi

Lennize Pereira Paulo et Catherine Tourette-Turgis …………………………………………….. 203

VI. Le corps de l’artiste

Le corps dans les arts. Processus mimétiques et performatifs – Christoph Wulf ………. 217

Expérience du corps et création artistique- Sylvie Morais …………………………………….. 227

Le corps-à-corps politique de Wendy Delorme, Performeuse X Queer

Christine Delory-Momberger ……………………………………………………………………………… 239

Bibliographie……………………………………………………………………………………………………. 253

Présentation des auteurs……………………………………………………………………………………. 267

Bibliographie supplémentaire

Sylvie Ayral, La fabrique des garçons, Ed. PUF, 2011.

Zygmunt Bauman, Identité, L’Herne, 2010.

Zygmunt Bauman, Vies perdues : La modernité et ses exclus, Poche, 2009.

Judith Butler, Trouble dans le genre, Amsterdam, 2006.

Antonio Damasio, Le Sentiment même de soi : corps, émotions, conscience, Paris, Odile Jacob,‎ 1999.

Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 2005.

Eric Fassin, « La démocratie sexuelle et le conflit des civilisations », Revue Multitudes, 2006/3 n°26, [en ligne, Cairn] https://www.cairn.info/revue-multitudes-2006-3-page-123.htm (consulté en février 2016).

Margaret Mead, Mœurs et sexualité en Océanie, Terre humaine Poche, [1935] 1963.

Laure Murat, La loi du genre, Une histoire culturelle du ‘troisième sexe’, Ed. Fayard, 2006.

Bertrand Ogilvie, « anthropologie du propre à rien », Revue Passant ordinaire, [en ligne] http://www.passant-ordinaire.com/revue/38-350.asp (consulté en février 2016).

Mise en ligne : 25 février 2016