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(Source : Télérama)


Introduction – Karine Espineira & Arnaud Alessandrin

Question trans et féminisme font-ils bon ménage ? Peut-être pourrait-on incriminer, à la manière de Marie Helene Bourcier, le fait que les féministes universitaires françaises ne se soient pas plus penchées sur les productions subculturelles d’altérité du genre. Le féminisme hégémonique tel qu’il s’est élaboré et instauré en France, a connu un backlash (Macé, 2003) avec l’arrivée d’un féminisme « pro-femme » dépolitisant et naturalisant. 

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Du transféminisme comme présence et analyse au monde
Maud-Yeuse Thomas
 

Le terme renvoie à une alliance entre le mouvement trans et le mouvement postféministe (…) La question du féminisme chez les trans est récente et à trait pour l’essentiel non pas à une appartenance sociosexuelle de groupe -ce qui compose ces féminismes, première et seconde génération- mais à une analyse politique de la société telle qu’elle reste fondée sur une inégalité structurelle, inventant un « sujet-patient » trans « hors-normes (« marginal », « minoritaire ») afin de valider une « affection ». 

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Le transféminisme
Association OUTrans 

Le point du départ de notre réflexion sur la convergence des luttes trans et féministes et leur articulation dans le terme « transféminisme » était le constat que la transphobie contre laquelle lutte notre association est un produit de plusieurs systèmes de rapport de pouvoir. Le courant du féminisme qui nous est proche et qui selon nous, ouvre la possibilité de tisser des alliances politiques entre les groupes minorisés : est un courant dit de la « troisième vague », c’est-à-dire le courant qui interroge le sujet politique de « nous, les femmes » (Monique Wittig, Gayle Rubin, bell hook, Audre Lorde, Judith Butler, Angela Davis). 

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Qui a peur des transféministes ?
Association Genres Pluriels 

En changeant de rôle social, les personnes trans* modifient les attentes de la société, rendant caduques les postulats naturalistes sur lesquels se fondent les discriminations sexistes. Quand une personne ne peut rentrer dans une des catégories binaires pré-établies, la société force la catégorisation par le renvoi systématique aux aspects pseudo-biologiques – excluant de fait les réalités intersexes – et par la pathologisation des comportements et revendications « non cis-conformistes ».

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Féminisme(s) et littérature marocaine :
Le devenir-femme des corps transidentaires
Jean Zaganiaris

Dans « On ne nait pas femme », Monique Wittig écrivait que les lesbiennes n’étaient pas des femmes. Elle ne sous-entendait pas par là que les lesbiennes devaient devenir des hommes mais plutôt qu’il était temps de rompre avec les binarités de genre naturalisées historiquement (…) Il y a des pages très belles de l’écrivain marocain Abdelkébir Khatibi dans Le livre du sang (1979) sur la figure de ce qu’il nomme le corps androgyne. Abdelkébir Khatibi, connu pour ses écrits sur les identités culturelles multiples et ses implications avec Paul Pascon dans la mise en place des enseignements de sociologie au Maroc, a également posé le problème de la déconstruction des genres et de l’identité dans ses romans.

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Fémonationalisme : du paradoxe de la « libération » des femmes

Roa’a Gharaibeh

 

Qu’est ce que le concept du fémonationalisme porte en son nom ? Pour répondre à cette question, il semble intéressant d’aller ailleurs. Cet ailleurs se trouve dans l’Histoire des mouvements féministes arabes du début du XXe. Les premières féministes égyptiennes se disaient féministes et nationalistes. Ce qui nous intéresse dans cette qualification provient de l’auto-identification. C’est bien les féministes elles-mêmes, qui, en prenant la parole et en écrivant, s’affirmaient en tant que féministes et s’alliaient à la lutte nationaliste anticolonialiste de leur pays. 

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